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Et si l'on tirait les rois?
Chaque année, quelques jours après Noël, les vitrines de nos pâtissiers se vident de leurs bûches pour faire place aux galettes des rois. En Loire Aubance, comme partout ailleurs, en famille ou sur le lieu de travail, la galette est un grand moment de convivialité qui permet à chacun de se retrouver et d’échanger quelques mots sur l’année qui commence.
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L'Épiphanie, fêtée traditionnellement le 6 Janvier ou tout au moins le premier dimanche de janvier - le 2 pour l’année 2005 - commémore l'annonce de la naissance de Jésus de Nazareth aux bergers et plus particulièrement aux princes venus d’Orient appelés rois mages. L’histoire de ces rois est un mélange de faits ayant réellement existé, tout au moins pour ce que l’on a pu lire dans les écrits de l’époque, et d’histoires plus ou moins romancées. Ce sont les disciples de Jésus de Nazareth, Luc et Matthieu, devenus Saints par la suite, qui évoquent la naissance et l'enfance de Jésus. « Jésus étant né à Bethléem de Judée au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient se présentèrent à Jérusalem et demandèrent : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu en effet son astre se lever et sommes venus lui rendre hommage." Informé, le roi Hérode s'émut, et tout Jérusalem avec lui... Alors Hérode manda secrètement les mages, se fit préciser par eux la date de l'apparition de l'astre et les dirigea sur Bethléem en disant : "Allez vous renseigner exactement sur l'enfant ; et quand vous l'aurez trouvé, avisez-moi, afin que j'aille, moi aussi, lui rendre hommage." Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ; et voici que l'astre, qu'ils avaient vu à son lever, les devançait jusqu'à ce qu'il vînt s'arrêter au-dessus de l'endroit où était l'enfant. La vue de l'astre les remplit d'une très grande joie. Entrant alors dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie sa mère, et tombant à genoux, se prosternèrent devant lui ; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Après quoi, un songe les ayant avertis de ne pas retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays. » D'après l'Evangile selon Saint Matthieu.
Le terme Epiphanie viendrait du grec « epiphaino » qui signifie " apparaître, se manifester " . D’où la relation avec la naissance de Jésus de Nazareth. Mais les princes orientaux, issus de trois ethnies ou races différentes et dont on nous parle depuis la nuit des temps, n’ont semble-t-il pas apporté des galettes, mais bien de l'or, de l'encens et de la myrrhe, produits très en vogue dans les régions dont ils étaient originaires. Mais comme toujours les fêtes inscrites dans le calendrier relèvent de nos origines religieuses lesquelles ont souvent remplacé au fil de la christianisation, les cérémonies païennes de nos ancêtres. De ce fait l'Epiphanie serait à l’origine une fête vouée à l’astre solaire et notamment à sa réapparition après la période hivernale. Le solstice d’hiver (25 décembre) étant passé, les jours rallongent et le soleil devrait éclairer plus longtemps la surface de la terre. L’Epiphanie rend donc hommage à la victoire de la lumière sur l'obscurité des longs jours de décembre, et le grain contenu dans la galette que nos ancêtre préparaient pour l’occasion symboliserait la renaissance et la richesse des récoltes à venir. Mais on doit la galette que l’on mange aujourd’hui aux romains qui, le jour de l’Epiphanie, préparaient une galette de blé dur dans laquelle ils introduisaient une graine issue d’une plante potagère originaire de Perse et d’Afrique appelée fève. Cette fève servait aussi de jeton pendant les jeux organisés dans le cadre des saturnales du solstice d’hiver. Les romains consacraient en roi du jour, cette démarche étant réservée à la gente masculine, celui qui trouvait la fève. A lui ensuite de trouver sa reine.
Depuis la galette a bien changé. Elle prend une consistance variable selon les régions, les pays et les coutumes (voir recette de Léonie). La fève, qui cuisait en même temps que le gâteau, fut très vite remplacée par des objets plus durs et notamment des pièces d’or. En Provence par exemple on glisse des petits santons dans la galette des rois et au siècle dernier les plus aisés introduisaient un «louis d’or» dans les galettes. De nos jours et dans notre région, le santon ou le petit objet en porcelaine est très prisé et nombreux sont les collectionneurs qui se gavent de galettes pour étoffer leur collection. Après avoir découpé la galette, ce sont les enfants qui se glissent sous la table pour attribuer les parts aux invités. C’est de cette manière que l’on « tire » le plus souvent les rois. Dans de nombreuses entreprises la galette est une occasion unique de réunir tout le personnel autour d’une table et d’un verre de vin moelleux, d’Aubance par exemple, dans un grand moment de convivialité. Le responsable de l’entreprise en profite pour adresser ses vœux aux employés. Les galettes des rois sont commercialisées jusqu’à la fin du mois de janvier. Elles sont détrônées le plus souvent par les crêpes de la Chandeleur, au début Février.
Un dicton local : « Soleil qui brille le jour des Rois, fera deux hivers à la fois »
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Yannick Sourisseau
06/01/2005
Article lu 90 fois
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